Page d'accueil de OV-GAFF : "Observatoire Virtuel en Géodésie et Astronomie Fondamentale, groupe France "
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Un groupe de travail de l'ASOV
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Le groupe « OV-GAFF » rassemble les membres du GRGS voulant fournir un certain nombre de produits scientifiques avec des outils génériques développés par les astronomes, et structurés dans le cadre de l'Observatoire Virtuel. Parmi d'autres avantages, on peut citer la très grande interopérabilité des données, et la mise en place de webservices à l'aide de « briques » élémentaires utilisées dans d'autres contextes.
La base du succès de l'Observatoire Virtuel au niveau international est l'interopérabilité des outils développés, qui repose sur un format standardisé, dérivé du XML. Le stockage des métadonnées est réalisé dans des fichiers autonomes, qui contiennent à la fois les données et toutes les informations nécessaires à leur description et leur utilisation. |
Le contexte thématique de la géodésie spatiale moderne
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La géodésie pose les grandes questions scientifiques liées à l'orientation et la rotation de la Terre dans l’espace, et à la répartition des masses dans ses différentes composantes (terre solide, océans, glaces, atmosphère). Par extension, ces questions peuvent être étendues aux autres planètes du système solaire.
Les études concernent ainsi la définition des systèmes de référence d’espace (système terrestre, système céleste, paramètres de rotation), et la structure spatio-temporelle du champ de gravité. Elles s’appuient essentiellement sur l’observation de radiosources extragalactiques, et sur l’acquisistion de données de poursuite de la trajectoire de satellites artificiels de la Terre dédiés aux études géodésiques. Les séries temporelles les plus couramment utilisées et construites sont :
- rattachement de la Terre au repère céleste : paramètres de précession-nutation, temps universel,
- rotation de la Terre : longueur du jour, mouvement du pôle,
- repère terrestre : séries temporelles de coordonnées de stations d’observations, constante gravitationnelle,
- champ de gravité : grandes longueurs d’onde (répartition des masses à grandes échelles), moyennes et courtes longueurs d’onde (répartition des masses plus régionales), étude spécifique des variations temporelles, liées essentiellement aux transferts de masse dans les composantes fluides.
La construction de ces produits est basée sur des données de natures complètement différentes, qu’elles soient de type « Terre-espace » (télémétrie laser sur satellite, SLR, ou sur la Lune, LLR, poursuite de satellites bas-bas ou haut-bas) ou de type « céleste » (radio-interférométrie à très longues bases, VLBI). Elles représentent la connexion entre les deux types de référence, et c’est donc autour des 2 laboratoires les plus impliqués au sein des observatoires français dans la métrologie du temps et de l’espace (OCA/GEMINI et OP/SYRTE) que s'est constitué en 2005 un groupe-moteur pour cette action. |
Vers une nouvelle science en géodésie spatiale grâce à l'Observatoire Virtuel
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Les astronomes étudient la structure et la rotation de la Terre à partir de données de natures très différentes. Le caractère historique et parfois « artisanal » de certaines (méthodes d’) exploitations peut désormais nuire à la valorisation des traitements et à la comparaison des méthodes. Placer ces études dans un cadre «OV», sans pour autant forcément remettre en cause l’ensemble des procédures de traitement, permet :
- d’homogénéiser les chaînes de traitement et d’envisager une véritable étude globale sur l’exactitude (et non plus seulement sur la précision) des déterminations menées par différents groupes,
- d’optimiser la combinaison entre techniques,
- d’assurer une visibilité bien meilleure et une valorisation d’un genre nouveau des « produits » de géodésie spatiale auprès des instances nationales et internationales,
- et surtout d’organiser une interface enfin efficace et systématique entre les communautés astronomie fondamentale et géophysique, désormais indispensable.
Sur ce dernier point, il faut bien noter que les OUTPUT des astronomes sont bien souvent des INPUT utilisés par les géophysiciens qui peuvent contraindre, à l’aide de paramètres globaux déterminés depuis l’espace, certains modèles d’évolution de la géophysique.
L’inverse est également vrai, puisque les astronomes doivent désormais prendre en compte dans les modèles d’orbite des données de type « géophysique » comme les quantités de masse de neige ou d’eau présentes dans une région donnée. Là-aussi, une approche OV est grandement profitable, ne serait-ce que pour assurer une compatibilité des données à échanger, préalable à une valorisation scientifique qui s’annonce très fructueuse.
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