Groupement de Recherches AGRET du CNRS

- Astrométrie, Géodynamique et Systèmes de Référence -

http://lareg.ensg.ign.fr/AGRET

 

Juin 2001

 

 

Quatre Recommandations concernant l’observation géodynamique

 

L’une des raisons des difficultés rencontrées dans la poursuite de programmes reposant sur l’observation géodynamique provient de sa généralisation même, avec des actions ciblées engagées par un certain nombre d’organismes, dont les missions sont diversifiées et les statuts assez différents les uns des autres. Cette diversité est illustrée par les appartenances des auteurs de ce rapport : Observatoire de Paris, IGN, IPGP, CNES, UMR Géosciences Azur, OCA/CERGA, IRD, CLDG La Rochelle, EOST, SHOM.

Une autre difficulté résulte de l’échelle de temps caractéristique des problèmes étudiés. A la différence des études à échelle de temps géologique, la mesure directe - depuis peu très précise - et l’analyse des déformations à l’échelle de la fraction de siècle ne trouvent pas toujours leur place dans une programmation scientifique gérée par des comités de durée de vie inférieure à la demi décennie.

Enfin, ces programmes de recherche ont pour originalité de pouvoir faire usage d’observations et de méthodes de traitement que se partagent laboratoires scientifiques et organismes orientés vers la production et le service public. La valorisation mutuelle des deux types de potentiels ne se fait pas toujours spontanément.

 

1. Le statut des stations, campagnes et réseaux d’observation

Un ensemble de problèmes non résolus sont pointés en ce qui concerne le support logistique des observations géodynamiques, qu’il s’agisse des stations ou réseaux permanents, ou de séquences de campagnes de mesure. Il est nécessaire d’assurer à ces dispositifs un certain nombre de qualités, par exemple :

Les actions suivantes, relevant du CNES, du CNRS/INSU, de l’IGN, de l’INSU, de l’IRD, du MEN, du MRT, ou du SHOM, peuvent concourir à la réalisation de ces objectifs.

 

 

2. La coordination des programmes d’observation et d’analyse

Force est de constater que la coordination entre les programmes reste trop souvent le fait d’individus de bonne volonté qui, de façon opportuniste, tentent de faire converger les intérêts de leurs organismes respectifs. D’où une perte d’efficacité, qui entraîne en outre un déficit de visibilité aux niveaux national et international. Nous notons ci-après un certain nombre d’actions concrètes, impliquant le CNES, le CNRS/INSU, l’IGN, l’IRD, le SHOM, pour tenter de remédier à cette situation.

 

La section de Géodésie du CNFGG envisage d'établir un groupe de coordination des stations permanentes de géodésie spatiale installées ou hébergées par des organismes français. Le rôle de ce groupe serait de servir de forum d'information mutuelle, de discussions et de recommandations éventuelles, afin d'améliorer l'efficacité, la cohérence et la visibilité des actions de chacun. Ne relevant d’aucun organisme en particulier, il représenterait principalement une force de proposition en vue des intérêts collectifs.

 

 

3. Le personnel scientifique et technique

Le GDR AGRET a adressé, en mars 2001 aux sections du CNRS dont il relève, et en juin 2001 au Département SDU du CNRS, des recommandations sur les thèmes à soutenir en Géodésie spatiale, Géodynamique et Métrologie de l’espace et du temps. Les thèmes prioritaires sur lesquels nous demandons des recrutements de chercheurs dans les prochaines années sont les suivants :

 

 

Ces recommandations concernent le recrutement par le CNRS, le MEN/CNAP et tout autre organisme de recherche susceptible de soutenir ces activités.

L’observation géodynamique requiert aussi du personnel technique, pour la maintenance et l’exploitation des stations et réseaux permanents et des parcs d’instruments. Cette contribution essentielle peut être apporté par du personnel CNES, CNRS, IGN, INSU, IRD, MEN, MRT, ou SHOM. Nous sollicitons ces organismes de dégager des ressources pour soutenir les thèmes prioritaires d’AGRET en liaison avec leurs propres objectifs. Mentionnons en particulier la faiblesse en personnel de SONEL, qui représente pourtant un programme d’avenir de bonne tenue internationale.

 

4. Le rôle spécifique de Tahiti dans le dispositif international

Considérant le rôle privilégié du site de Tahiti pour assurer une participation significative de la France à l’étude géodynamique du Pacifique sud et la maintenance des référentiels terrestre et céleste internationaux, il importe de renforcer de façon pérenne la situation de l’observatoire géodésique de Tahiti et d’utiliser toutes les possibilités de compléter son caractère pluridisciplinaire.

Les actions suivantes, qui concernent le CEA, le CNES, le CNRS/INSU, l’IGN, l’IRD, le MEN, le MRT, le SHOM, peuvent concourir à la réalisation de ces objectifs.