Colloque de conclusion AGRET (13-15 novembre 2002)

Bref compte-rendu et conclusions

Le colloque de conclusion AGRET a réuni sur trois jours, à l'Observatoire Midi-Pyrénées, environ 50 participants (liste). Le programme comportait 17 présentations invitées sur les thèmes suivants:

- L'atmosphère terrestre: impact en géodésie et en géophysique
- Géodésie et métrologie du temps
- L'avenir des activités recommandées par AGRET

Les fichiers des présentations seront accessibles depuis la page du programme. Les discussions ont une fois de plus illustré l'utilité de discussions interdisciplinaires. La connaissance croissante de chacun dans un domaine particulier s'accompagne inévitablement de son ignorance dans les domaines connexes. Or les expériences et observations à la surface de la Terre ou dans son voisinage concernent un milieu naturel qui ignore notre division en domaines de compétence.

La dernière matinée du colloque a été entièrement consacrée à la proposition de GDR "Géodésie Géophysique" (version de début octobre 2002). Ce GDR bénéficiera du soutien financier des établissements suivants: CNRS/INSU, BRGM, CEA/LDG, CNES, IGN, IRD, IRSN, SHOM.

Après un rappel des lignes de forces d'AGRET, les motivations d'une partie de ces établissements ont été rapidement présentées par des collègues présents. On a pu ainsi se faire une idée de la diversité de leurs positions. Une des missions du GDR doit être de permettre la convergence d'intérêts disparates sur un certain nombre de problèmes scientifiques.

  • L'IGN est un organisme de production qui occupe une position centrale pour certains des programmes qui intéressent le GDR (LAREG, réseau DORIS global, colocalisation de marégraphes et de stations GPS à Brest et à Marseille). Il a aussi des activités de géodésie spatiale parallèles à certains programmes de recherche mais indépendantes, car les objectifs sont totalement différents (ex. le RGP). C'est un service public non scientifique qui peut apporter un soutien à certains programmes scientifiques. Le développement d'interfaces entre les deux communautés est possible.

  • Les programmes soutenus par le CNES dans les domaines d'intérêt connexes à ceux du GDR sont principalement:
    - l'altimétrie spatiale (Topex/Poséidon, Jason 1 et la suite) et les référentiels associés,
    - les techniques de géodésie spatiale (responsabilité de DORIS, soutien au SLR, exploitation du GPS),
    - les techniques complémentaires au sol: gravimétrie, marégraphie,
    - l'activité temps-fréquences (horloges embarquées, Galileo).

    Note à propos de la relation avec le GRGS: le domaine du futur GDR concerne une communauté plus large et plus transversale que celle du GRGS, qui se concentre sur les recherches en soutien aux programmes de géodésie spatiale du CNES.

  • L'IRD sort d'une restructuration majeure. Les observatoires (à la mer, à la côte) représentent l'une des composantes dont l'équipement destiné aux mesures sera financé. On peut envisager un soutien à l'observation géodésique dans les régions lointaines (Afrique, Amérique du Sud, Pacifique). La création d'UMR associant l'IRD au CNRS n'est pas exclue.

  • Le SHOM est l'organisme public chargé de l'élaboration des documents nautiques dont font partie les cartes marines et les annuaires de marée. Les activités du SHOM en rapport avec le GDR sont les suivants :
    - Participation au groupe de coordination du projet SONEL, au réseau 'GLOSS'.
    - Etalonnage et calages des observatoires marégraphiques.
    - Programme d'observation de gravimétrie absolue à Brest.
    - Colocalisation GPS-Marégraphie-gravimétrie absolue

    Les grandes lignes du projet de GDR ayant été présentées, la discussion a fait apparaitre les points suivants:

    * Soutien général à la mise en route du GDR le plus rapidement possible . On souhaiterait un nom du GDR qui rappelle la filiation (partielle, mais réelle) AGRET. Ceci pour ne pas perdre le début de visibilité acquise au CNRS/INSU au cours des quatre ans écoulés.
    * On attend un fonctionnement très ouvert sur les thèmes financés (pas de chapelles ni de monopoles) et transparent. Les soutiens accordés année par année doivent s'inscrire dans un calendrier du GDR défini sur quatre ans.
    * Assurer la présence dans le conseil du GDR des représentants des équipes participantes et des organismes contributeurs.
    * La section 14 a émis une recommandation positive pour la création du GDR, en demandant que les programmes des groupes d'astronomie (CERGA, SYRTE) y soient bien reconnus.
    * Il est demandé que la proposition soit remaniée en concertaion avec les équipes participantes et les organismes contributeurs.
    * Le MEN développe des Observatoires Régionaux de l'Environnement. L'articulation possible avec le GDR est à étudier. De même, il faut considérer une certaine coordination avec le GRGS et l'INSU pour le soutien de programmes qui pourraient relever de l'une ou l'autre instance.

    * Forte recommandation de la poursuite du site internet d'AGRET et des colloques annuels interdisciplinaires, qui sont des outils de choix pour générer et faire vivre une communauté scientifique dans le domaine.